Face à la montée en puissance de l’intelligence artificielle (IA) générative, notamment avec des outils tels que Midjourney et Dall-E, les géants du Web ajustent leur stratégie. Google représente aujourd’hui une menace sérieuse pour ces acteurs avec le développement de nouvelles technologies. Dans cet article, nous analyserons les innovations d’Adobe en matière d’IA, la récente polémique autour de Bing DALL-E 3, ainsi que l’impact de ces avancées technologiques sur le marché de la publicité.
Adobe se lance à l’assaut des IA génératives face à Midjourney et Dall-E
Début octobre, Adobe dévoilait ses innovations en matière d’IA générative avec trois nouveaux modèles de la famille Firefly. Ces modèles sont capables de s’inspirer d’une image téléchargée et d’en créer de nouvelles similaires. Cette nouvelle technologie est utilisée dans différents secteurs, dont la publicité. Elle permet ainsi aux annonceurs de créer du contenu visuel plus rapidement et à moindre coût.
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Cependant, malgré cette innovation prometteuse, Adobe fait face à la concurrence féroce des outils Midjourney et Dall-E. De plus, certains clients n’hésitent pas à bannir l’utilisation de ces IA génératives dans leurs projets, ce qui pourrait freiner leur adoption dans le futur.
Bing DALL-E 3 : un lavage de cerveau signé Microsoft
Fin septembre, Microsoft était au cœur d’une polémique suite à la mise en place de restrictions sur son générateur d’images IA Bing DALL-E 3. Initialement, cet outil offrait une liberté de création totale aux internautes, mais face aux nombreux abus, Microsoft a préféré le rendre totalement stérile et aseptisé.
Cette décision soulève des questions quant à la meilleure manière de réguler ces IA génératives. Bien que les restrictions mises en place par Microsoft puissent contribuer à limiter les abus, elles pourraient également freiner la créativité et l’innovation dans ce secteur.
L’IA générative bannie par certains annonceurs
De plus en plus de clients interdisent formellement l’utilisation de l’IA générative dans leurs projets publicitaires. Cette démarche semble contradictoire avec les demandes formulées par ces mêmes annonceurs, qui souhaitent être à la pointe de l’innovation et de la créativité.
Les arguments évoqués pour justifier cette défiance sont divers :
- Le respect des droits d’auteur : certaines IA génératives peuvent créer du contenu similaire à celui protégé par des droits d’auteur ;
- La qualité : certains professionnels estiment que l’IA ne peut pas rivaliser avec la créativité humaine ;
- Les problèmes éthiques : la technologie pourrait être utilisée à mauvais escient et créer des contenus inappropriés ou offensants.
Il reste à savoir si ces réserves vont perdurer avec l’évolution des technologies et la mise en place de mécanismes de régulation adéquats.
La question des droits d’auteur : un enjeu majeur pour les IA génératives
Le respect des droits d’auteur est également au cœur des préoccupations entourant les IA génératives. Début 2023, Getty Images menaçait de poursuivre en justice l’éditeur de logiciel Stability AI, qui utilisait les photos de la banque d’images en ligne pour entraîner une intelligence artificielle génératrice de clichés.
Cette affaire illustre les problématiques soulevées par ces nouvelles technologies en matière de propriété intellectuelle. À l’heure actuelle, il n’existe pas encore de consensus sur la manière dont les droits d’auteur devraient être appliqués aux contenus créés par des IA génératives.
En conclusion, l’intelligence artificielle générative suscite autant d’espoir que d’inquiétude dans le secteur de la publicité. Si des outils tels que Midjourney et Dall-E offrent de nouvelles possibilités créatives, ils soulèvent par ailleurs des questions éthiques et juridiques. Face à ces défis, il appartient aux acteurs du marché et aux instances de régulation de trouver un équilibre entre innovation et respect des droits d’auteur.