On apprend par nos confrères de Numerama que des actes de vandalismes ont touché le réseau longue distance de fibre optique (backbone). Des techniciens sont déjà à l’œuvre pour réparer les dommages, mais il semblerait que quelques sociétés soient touchées.
Un sabotage coordonné qui affecte plusieurs opérateurs
Après l’attaque massive sur le réseau SNCF de ce 26 juillet, c’est au tour de la fibre de subir des dégradations. Nicolas Guillaume, dirigeant de Netalis confirme qu‘un sabotage majeur a eu lieu dans la nuit du 28 au 29 juillet. Il précise aussi que plusieurs opérateurs sont touchés, notamment Netalis, Free et OVH.
Sur le compte X de Free Pro, la branche professionnelle de Free, on trouve également un communiqué qui soutient la thèse du sabotage. Via ce tweet, on peut lire : « Depuis 2 h 15, notre réseau backbone subit un ralentissement significatif. Des liaisons ont été coupées, probablement en raison d’actes de vandalisme visant nos câbles de fibre optique ».
Il apparaît que les câbles longue distance entretenus par SFR, partagés avec d’autres opérateurs, étaient visés. Le sabotage semble avoir été coordonné en plusieurs endroits, avec des dommages signalés à Montpellier, Marseille, ainsi que sur les liaisons Lyon-Paris et Paris-Strasbourg. Six départements seraient touchés : l’Aude (11), les Bouches-du-Rhône (13), l’Hérault (34), la Marne (51), la Meuse (55) et le Vaucluse (84).
Quelles sont les conséquences pour les particuliers ?
Les conséquences pour la connexion Internet peuvent inclure des ralentissements et des pertes de paquets, car les informations prennent des chemins plus longs et moins optimisés. Cependant, il est peu probable que l’accès à Internet soit totalement perdu. Plusieurs opérateurs ont indiqué que des techniciens sont déjà en route pour évaluer et réparer les dégâts. Sur le site de Downdetector, qui répertorie les pannes, un pic de signalements est observé pour Free, Orange, OVHcloud et SFR ce matin. Coté d’OVH, le fournisseur d’accès à internet présente bien des pannes très localisées sur sa carte des incidents et des travaux programmés opérateurs.
À ce stade, sans une enquête approfondie, il est impossible de déterminer les motivations des auteurs de ces dégradations.
