Le géant des télécommunications Orange a été sanctionné pour non-respect de ses engagements en matière de déploiement de la fibre optique. L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) lui a infligé une amende de 26 millions d’euros.
Pourquoi cette amende ?
Orange n’a pas respecté son engagement de couvrir 100% des logements dans les zones faiblement peuplées. Pour rappel, le mois dernier, l’opérateur avait exprimé sa volonté de ne plus chercher à proposer la fibre optique à l’ensemble du pays. La raison : la complexité et les coûts élevés de raccordement dans certaines zones reculées, où il estime que 86% des locaux équipés suffisent. À la place, l’entreprise envisage des solutions alternatives telles que la 5G ou Internet par satellite.
Quelles sont les conséquences de cette décision ?
Cette amende s’accompagne d’un durcissement du conflit entre Orange et l‘Arcep. Furieux contre le régulateur, l’opérateur français annonce qu’il va saisir le Conseil d’Etat. Le bras de fer ne fait donc que commencer, et l’enjeu reste le déploiement de la fibre dans les villes moyennes et les zones peu denses.
Rappel des engagements d’Orange
Au-delà du déploiement de la fibre, l’opérateur français avait pris plusieurs engagements dans le cadre de son contrat avec l’Arcep :
- Couvrir 100% des logements sur un périmètre de 3 000 communes en zones peu denses.
- Assurer la qualité et la performance du réseau fibre optique déployé.
- Promouvoir l’accessibilité aux offres pour tous les ménages et les entreprises.
- Maintenir et améliorer régulièrement les infrastructures existantes.
Un contexte tendu pour l’opérateur historique
En plus du retard dans le déploiement de la fibre, Orange est également sous le feu des critiques pour sa proposition de réduire la couverture optique à 86% au lieu de 100%. Cela alors que l’entreprise s’apprête justement à proposer une offre par satellite.
La décision de l’Arcep de sanctionner Orange montre que le régulateur entend maintenir la pression sur les opérateurs pour qu’ils respectent leurs engagements. Il restera toutefois vigilant quant à leur volonté d’investir dans les solutions alternatives comme la 5G et l’internet par satellite.
Le point de vue des autres acteurs du marché
Alors qu’Orange peine à tenir ses engagements, d’autres opérateurs tels que SFR et Bouygues Telecom ont déjà annoncé leur intention de déployer massivement la fibre dans les territoires ruraux et périurbains. L’arrivée de nouveaux concurrents peut donc fragiliser la position d’Orange sur le marché de la fibre optique.
Avenir incertain pour les zones peu denses
Face à cette situation, il est difficile de prédire comment évoluera l’accès à la fibre optique dans les zones faiblement peuplées. Pour y remédier, la coopération entre opérateurs et pouvoirs publics pourrait être une solution à explorer, notamment en organisant un partage des infrastructures et en favorisant les investissements conjoints.
Dans tous les cas, l’enjeu principal reste de garantir un accès rapide et fiable à Internet pour l’ensemble de la population, quelle que soit sa localisation géographique.