L’Arcep valide l’extension de l’autorisation de Starlink, répondant à une forte demande d’internet haut débit, notamment dans les zones rurales.
Starlink autorisé par l’Arcep à exploiter de nouvelles fréquences
L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) a récemment modifié l’autorisation d’utilisation de fréquences accordée à Starlink, le service d’internet par satellite de SpaceX.
Cette décision, officialisée par la décision n° 2024-2687, fait suite à une consultation publique menée durant l’été 2024, qui a enregistré une participation citoyenne record.
Initialement, Starlink avait sollicité l’autorisation pour deux systèmes satellitaires, « USASAT-NGSO-3X » et « STEAM-1B ». La demande a finalement été restreinte à ce dernier.
Les Français favorables à l’utilisation de nouvelles fréquences
La consultation, ouverte du 19 juin au 19 juillet 2024, a recueilli 4 687 contributions de particuliers, témoignant d’un vif intérêt pour l’amélioration de l’accès à internet, en particulier dans les zones rurales et isolées. Cette consultation publique a montré qu’une connexion internet rapide et fiable est jugée essentielle, tant pour les particuliers que pour les professionnels.
Si les clients actuels de Starlink sont globalement satisfaits, des préoccupations subsistent quant au nombre de satellites déployés. Quatre acteurs du secteur spatial, dont Eutelsat et SES, ont également participé à la consultation. L’Arcep a finalement autorisé Starlink à exploiter le système STEAM-1B en France.
Le système STEAM-1B, qu’est-ce que c’est ?
STEAM-1B c’est la nouvelle génération de satellites de Starlink. Ces satellites, qui ne sont pas géostationnaires, viennent compléter le réseau Starlink existant. Contrairement aux premiers satellites Starlink qui tournent autour de la Terre à environ 550 km d’altitude, STEAM-1B utilise une technologie améliorée pour offrir une meilleure couverture et de meilleures performances.
Grâce à des liaisons laser, les satellites STEAM-1B peuvent directement communiquer entre eux, sans avoir besoin de passer par des stations au sol. Ce système permet de réduire le temps de latence et d’augmenter la vitesse de connexion pour les utilisateurs. L’objectif de STEAM-1B est d’offrir un internet plus rapide et plus stable, en particulier dans les zones non couvertes par la fibre optique.
Vers une meilleure connexion internet dans les territoires isolés
Cette décision de l’Arcep semble indiquer une volonté des autorités françaises de favoriser le développement de solutions alternatives pour l’accès à internet dans les zones blanches, où le déploiement des réseaux terrestres est souvent long et coûteux. Avec déjà plus de 10 000 clients en France, Starlink, qui prévoit de lancer des satellites de troisième génération (V2), se positionne comme un acteur important du très haut débit dans ces territoires.
Une concurrence accrue sur le marché de l’internet par satellite
L’arrivée prochaine de nouveaux acteurs, comme le projet européen de constellation de satellites et le service Kuiper d’Amazon, qui fait d’ailleurs actuellement l’objet d’une consultation publique par l’Arcep, devrait dynamiser le marché de l’internet par satellite en France et en Europe, et ainsi renforcer la concurrence.