Nos téléphones sont aujourd’hui des accessoires dont nous pouvons difficilement nous passer. Véritable extension de tout un chacun, ils contiennent souvent des informations auxquelles nous seul avons accès, nous octroyant ainsi l’accès à une certaine intimité numérique. Cependant, cette intimité n’est pas toujours respectée, et notamment au sein du couple. C’est sur cette notion que le Journal du Geek a souhaitée se penché en interrogeant les Francais via l’ifop avec une nouvelle étude qui porte sur le snooping.
Le smartphone est-il devenu l’ennemi du couple ?
👩❤️👨 4 Français sur 10 ont espionné le smartphone de leur partenaire
🤷♀️ 67% des femmes de moins de 35 ans l’ont fait
🎒 57% des moins de 25 ans ont été victimes d’espionnage
😢 50% de ceux qui ont fouillé ont découvert quelque chose
Qu’est-ce que le snooping ?
Le terme « snooping » (ou « espionnage » en français) est utilisé dans différents contextes, mais, généralement, il désigne l’acte d’observer ou d’écouter les activités ou les communications d’autres personnes sans leur consentement.
Surveillance de conversations privées, lecture d’e-mails ou de messages instantanés, examen des fichiers personnels sur un ordinateur ou un téléphone portable… le snooping revêt de nombreuses formes.
Espionnage et couple : une histoire de confiance ?
S’il est possible de pratiquer le snooping dans un cadre légal (enquêtes criminelles, enquêtes de sécurité nationale…), nous allons aborder aujourd’hui le snooping tel qu’il est pratiqué entre les personnes et en particulier au sein du couple.
La demande avant la violation d’intimité numérique
Avant d’agir à l’insu de son partenaire, l’étude ifop a révélé que certaines personnes ne respecteraient pas réellement l’intimité numérique de leur partenaire.
En effet, certains comportements ont été relevés au cours de cette étude pour la moitié des jeunes de moins de 25 ans :
- Demande à voir des photos ou des messages sur le téléphone alors que le partenaire ne souhaite pas le faire (19 %) ;
- Demande à ce qu’il y ait une référence à la relation sur les réseaux sociaux (13 %) ;
- Exige d’avoir le code d’accès au téléphone tandis que le partenaire n’est pas d’accord (12 %) ;
- Demande à avoir accès à la géolocalisation sur les réseaux sociaux (10 %) ;
- Confisque le téléphone (7 %).
Snooping : qu’est-ce que l’on cherche ?
Si l’étude ifop se concentrait principalement sur les victimes de snooping, celle-ci a également cherché à comprendre ce qui était réellement recherché par les partenaires qui espionnaient leur conjoint :
- Messages privés (28 %) ;
- Présence (19 %) et personnes suivies (23 %) sur les réseaux sociaux ;
- Historique d’appels (20 %) ;
- Liste de contacts (20 %) ;
- Localisation (12 %) ;
- Agenda (11 %).
De cet espionnage découlait la découverte de quelque chose pour 50 % des personnes sondées, qu’il s’agisse de mensonge, d’un adultère ou de la preuve de la consultation de sites pornographiques.
Le snooping a-t-il un lien direct avec la violence conjugale ?
Sans émettre un lien direct de cause à effet entre snooping et violence conjugale, l’étude ifop s’est penchée sur la question.
Ainsi, il a été observé que 52 % des Français ayant déjà été victimes de violences physiques de la part de leur partenaire actuel ont déjà vu leur partenaire regarder dans leur téléphone. Ce pourcentage tombe à 27 % pour les personnes n’ayant jamais subit ce type de violences.
De plus, 35 % des Français ayant déjà été victimes de violences physiques de la part de leur partenaire actuel rapportent qu’il est déjà arrivé que leur partenaire leur confisque leur téléphone. Cette pratique n’a été soulevée que par 4 % des personnes n’ayant jamais fait l’objet de violences conjugales à caractère physique.
Qui pratique le plus le snooping ?
Si 40 % des Français déclarent avoir déjà consulté le téléphone portable de leurs partenaires, l’étude ifop révèle que le snooping serait une pratique plus répandue chez les jeunes femmes (44 % contre 35 % des hommes).
25 % des Français regarderaient même le téléphone de leur conjoint sans lui en parler.
La fréquence à laquelle les Français pratiqueraient le snooping aurait augmenté depuis 2015.
Qui subit le plus le snooping ?
Un jeune sur deux de moins de 25 ans aurait déjà été victime de snooping de la part son partenaire. Il peut s’agir aussi bien d’un coup d’œil sur l’écran du téléphone à son insu que de l’écoute d’une conversation sans consentement.
Néanmoins, certaines personnes soulignent que l’un de leur partenaire possédait les codes d’accès à leur téléphone à leur insu. Enfin, certains révèlent même que leur partenaire aurait posé à leur insu un système de localisation dans leur téléphone.
De ces comportements découlent des tensions directement liées aux entorses à l’intimité numérique pour 22 % des sondés :
- Crainte d’être régulièrement espionné par son partenaire (17 %) : ce chiffre grimpe à 47 % pour les Français ayant déjà été victimes d’isolement de leurs proches par leur partenaire contre 12 % autrement ;
- Dispute car le partenaire avait regardé le téléphone (16 %) ;
- Rupture (6 %).