Le groupe Altice, propriétaire de plusieurs sociétés de télécom dont SFR, est confronté à une énorme dette et des problèmes judiciaires impliquant Armando Pereira, l’un de ses fondateurs. Cependant, le PDG d’Altice, Patrick Drahi, semble déterminé à y remédier grâce à une stratégie ambitieuse de cession d’actifs et de réduction de sa dette colossale.
Armando Pereira, un co-fondateur controversé
Les ennuis du groupe ont commencé avec l’arrestation d’Armando Pereira, accusé de corruption, fraude fiscale et blanchiment d’argent. Cette affaire a forcé Patrick Drahi à tenter de minimiser l’influence de Pereira sur Altice, bien que selon les documents issus des « DrahiLeaks », Altice lui soit redevable de 1,3 milliard d’euros. Selon certains rapports, cette tentative de minimisation ressemble davantage à une manœuvre visant à dissocier le scandale d’une mauvaise gestion de l’entreprise.
La dette abyssale d’Altice
En plus des problèmes juridiques mentionnés ci-dessus, Altice doit également faire face à une dette astronomique qui s’élève à 60 milliards d’euros. Pour éviter que son empire ne s’effondre sous cette lourde charge financière, Patrick Drahi a annoncé vouloir accélérer dans la stratégie de désendettement du groupe.
Vente d’actifs pour réduire la dette
Dans le cadre de cette stratégie de désendettement, Altice a mis en vente plusieurs de ses actifs, tels que :
- Meo, le premier opérateur portugais : Altice pourrait également envisager de vendre tous les actifs d’Altice Portugal.
- Ses data centers et SFR : selon certains rapports, Iliad serait intéressée par l’achat de ces actifs afin de soutenir son expansion en Europe.
En procédant à ces cessions d’actifs, Patrick Drahi espère réduire significativement la dette d’Altice et rassurer les investisseurs quant à la viabilité à long terme du groupe.
Une situation qui rappelle celle de Casino
La crise traversée par Altice n’est pas sans rappeler celle de la société Casino, qui a également été confrontée à une très lourde dette et à une série de problèmes judiciaires impliquant ses dirigeants. Bien que les deux entreprises opèrent dans des secteurs différents, il semblerait que la solution envisagée par Patrick Drahi pour Altice soit similaire à celle adoptée par Casino, à savoir un désendettement massif et une restructuration en profondeur.
Quel impact sur l’emploi ?
Pour l’instant, il est encore trop tôt pour dire quel sera l’impact précis de cette stratégie de désendettement sur les employés du groupe Altice, notamment chez SFR. Cependant, il est clair que les salariés pourraient être directement touchés, avec des suppressions d’emplois ou des réductions de salaire étant probables si la situation financière ne s’améliore pas.
Un pari risqué mais nécessaire ?
Même si certaines critiques ont souligné que Patrick Drahi tente de détourner l’attention de ses propres erreurs de gestion en mettant l’accent sur le scandale entourant Armando Pereira, il ne fait aucun doute que la stratégie de désendettement envisagée par le PDG d’Altice est un choix risqué, mais potentiellement nécessaire pour assurer la survie du groupe. Il reste simplement à voir si cette stratégie sera suffisante pour sauver Altice et pour faire face aux nombreux défis auxquels l’entreprise doit encore faire face.
