Orange, le géant français de la télécom, présent dans plus de 30 pays, avait déjà entamé des discussions préliminaires avec Bouygues Telecom en vue d’une possibilité de rachat de son marché de télécommunication. L’accord est à présent officiel, les deux opérateurs ont signé leur fusion.
Orange et Bouygues signent leur fusion
Orange et Bouygues Télécom viennent de confirmer la signature d’un accord de confidentialité entre les deux fournisseurs de télécom ce 05 janvier 2016. Les rumeurs ont déjà circulé depuis 1 mois, un rapprochement a été négocié entre les deux opérateurs. Orange aurait envisagé de racheter Bouygues Telecom pour 10 milliards d’euros, un rachat arrangé sous forme d’un accord faisant de Martin Bouygues, le dirigeant de Bouygues, le deuxième actionnaire du plus grand opérateur Français. Il parait que les 8 milliards d’euros représenteront une participation de 15 % de Bouygues au capital d’Orange. De ce fait, la part de l’État 25,04 % pourrait être diluée à 20 %, rappelons que 11,60 % sont détenus par BPIFrance Participations.
Les consommateurs s’inquiètent
Ce rapprochement entre Orange et Bouygues Télécom inquiète les consommateurs, car ils seront les premières victimes des conséquences potentielles de cette fusion. Ils risquent de payer fort cher avec le retour d’un marché mobile à trois opérateurs, le résultat sera encore pire que les impacts engendrés suite à l’achat de SFR par Numericable.
Rappelons que les prix des abonnements en France à 25 % plus élevés que la moyenne européenne avaient déjà été accusés et condamnés par le Conseil de la concurrence. Des hausses tarifaires seront inévitables après cet accord, les concurrents en télécommunication risquent de négocier de nouvelles stratégies commerciales, voir une entente. Le rapprochement Orange-Bouygues Telecom pourrait par exemple impliquer Free et SFR à partager une partie de fréquences, des réseaux fixe et mobile, et même des abonnés pour rééquilibrer la concurrence.
L’UFC et la CLCV réagissent face à cette fusion
Suite au grand changement qui s’annonce, l’UFC a demandé au gouvernement de réagir et d’assurer une concurrence loyale sur le marché français des communications électroniques sans affecter le pouvoir d’achat des consommateurs. Même requête aux différentes autorités de régulation : Autorité de la concurrence, Arcep, Commission européenne, l’UFC leur a réclamé des mesures garantissant aux consommateurs le maintien sur le long terme d’une réelle intensité concurrentielle. La CLCV (Association Nationale de défense des Consommateurs et Usagers) elle aussi craint une inflation des prix qui affecterait le pouvoir d’achat des consommateurs, elle demande également au gouvernement de prendre des mesures le plus vite possible.